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 Le Niger: Les Wogos

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korrigane

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Localisation : le kremlin bicêtre
Date d'inscription : 10/11/2005

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MessageSujet: Le Niger: Les Wogos   Le Niger: Les Wogos EmptyJeu 10 Nov à 8:04

LES WOGOS


Leur Milieu:
Les Wogo, sur le plan culturel, sont très proches des Songhaï. lis parlent la même langue, Ils sont musulmans, mais pratiquent les danses de possession (holey).
Ils occupent les bords du fleuve et les îles du Niger, qu'ils partagent avec les Zarma et les Songhaï.
Il existe trois collectivités Wogo, toutes insulaires : Boura (au Mali), îles de la région de Tillabéry et d'Ayorou (au Niger) et Zaria (Kala kala) au Nigéria.
Les Wogo cultivent le riz et le tabac, auxquels s'ajoutent des productions complémentaires : mil, maïs, pêche et élevage.
La crue et la décrue du fleuve rythment leur vie agricole. Leur artisanat est intéressant, surtout pour le tissage et la vannerie.

Leur Vie Artisanale:

Tissage
Tissage de nattes, unique au Niger, les kunta arkila, sorte de couvertures moustiquaires (le lieu d'origine de ces couvertures serait Gao).
Il existe trois types de couvertures correspondant aux possibilités financières des acheteurs, chacune étant de plus en plus longue et décorée :
- dende kare, dendeferse et, la plus riche, tunkunane.
- Les kunta arkila sont tissés sur métiers traditionnels soudanais en armure toile, mais le dessin, très compliqué, est fait directement à la main ou à l'aide d'une petite baguette. Le blanc est en coton, sauf une petite bande, la « main blanche » (kabé karé), qui est toujours en laine.
Les couvertures les plus longues comportent cinq bandes, quatre d'entre elles ont des dessins identiques. Celle où l'on pose la tête a des dessins plus simplifiés. Jean Pierre Olivier de Sardan, qui a vécu chez les Wogo, a recensé plus de trente motifs différents
kabé biri (la main noire),
kabé karé (la main blanche),
dohing kirey (les dents du papillon rouge); wagani bita (la bouillie de lait frais).
Les tisserands Wogo sont de plus en plus rares. Sur trente recensés en 1945, il n'en reste plus maintenant que six dans la région de Tillabery (Niger). Le musée de Niamey les fait d'ailleurs travailler, ce qui permettra de maintenir cette fabrication exceptionnelle, en régression depuis l'arrivée des tissus européens.
Les tisserands fabriquent aussi des fatala, pièces de coton blanc pour l'habillement.
Lors des mariages, les mariés font souvent parvenir un boeuf au tisserand qui a réalisé la kunta arkila qui encadre le lit nuptial.
La teinture des fils de coton et de laine filés par les femmes est faite par le tisserand lui même. Il plonge les écheveaux de coton dans des calebasses de lait frais pour les blanchir un peu plus. Seuls les fils de laine sont teints avec des teintures végétales :
le jaune marron (barow) est obtenu en délayant le pollen du kweri avec de l'urine de vache; les écheveaux sont retirés très vite du bain;
le rouge (kiré) avec les fleurs du warov pilées et cuites dans de l'eau pure. Les écheveaux sont plongés toute une journée;
le bleu (nati) avec les feuilles du sini, pilées et mélangées avec les cendres des tiges de mil brûlées. La laine reste cinq jours dans le bain.
Aujourd'hui, certains tisserands utilisent plus facilement des sachets de teinture chimique vendus par les Haoussa.

Vannerie
La vannerie est très développée chez les Wogo. Les femmes font de la fabrication des nattes (non tissées) leurs sources de revenus essentielles.
Nattes ordinaires de sol (tâgara outari) faites en feuilles de palmier doum et composées de dix branches tressées avec une armure en diagonale,
Nattes de mariage (tari kyaré). Elles demandent un travail de plusieurs mois et sont de plus en plus rares. Elles sont utilisées pour former la voûte de la tente du mariage (tendé) ou comme nattes de sol pour recevoir les visiteurs de marque.
L'armure en diagonale est complexe par le jeu des couleurs des triangles et des losangès en jaune, vert, rouge, noir, encore teint avec des teintures naturelles (sauf le vert qui est chimique).
Les hommes tressent des cordes (karfu) pour leurs chevaux.
Les pirogues, composées de deux moitiés « cousues » au milieu, sont fabriquées par les Sakyey, caste de menuisiers qui remonte le Niger après la récolte du mil avec les pirogues à vendre.
De grands paniers, appelés kokonto, servant à transporter le riz, sont fabriqués uniquement par les femmes du village de M'Bida (près de Sokoira). Pour tresser ces paniers, il faut coudre avec une nervure de palmier doum, une bande étroite faite avec le sen roulée en spirale.
Les femmes fabriquent aussi des chapeaux à larges bords (bôfendu) en feuilles de doum, des éventails circulaires (lefe) tressés avec le bambani.
On trouve la production artisanale des Wogo surtout aux marchés de Sokoira et de Meanna, et tous ceux de la région de Tillabéry.
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