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 Le Niger: Les Haoussas

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korrigane

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Localisation : le kremlin bicêtre
Date d'inscription : 10/11/2005

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MessageSujet: Le Niger: Les Haoussas   Le Niger: Les Haoussas EmptyJeu 10 Nov à 8:01

LES HAOUSSAS


Leur Milieu:
Plus de vingt cinq millions de personnes au moins parlent actuellement le haoussa, mais seulement six à huit millions sont d'origine haoussa. Cette unité linguistique regroupe une très grande diversité ethnique. Le terme haoussa ne désigne pas seulement l'ethnie, il désigne surtout tous les autres groupes ethniques qui participent à la culture spécifique haoussa grâce à une langue, une religion et des coutumes communes. On trouve des commerçants haoussa dans tout l'ouest africain. Le mot Haoussa, comme Dioula, est souvent synonyme de « commerçant ambulant musulman », quelle que soit réellement l'origine ethnique. Le pays dit haoussa est compris entre les villes de Nkonni (Niger) et Sokoto (Nigeria) à l'ouest, de Tahoua (Niger) au nord, de Zinder (Niger) à J'est, de Zaria (Nigeria) au sud. Les Haoussa sont très nombreux au Nigeria (quinze millions). Ils sont plus d'un million au Niger.
Métissés souvent aux Peul, héritiers comme eux d'une tradition conquérante, ils restent fiers de leurs origines. Ils se distinguent par le goût du luxe, de l'apparat, et la grande dignité de leurs chefs.

Leur Histoire:
Les Haoussa, de race noire, chassés par les Touareg, auraient émigré de l'Aïr du VIIe au xe siècle vers le nord de la Nigeria.
C'est entre le Niger et son affluent la Bénoué qu'ils fondèrent quatorze cités États indépendants.
Ces cités ne surent pas s’unir et furent constamment menacées par leurs voisins Songhaï Ou ceux du Kanem Bornou ».
Ces cités étaient à la fois des citadelles fortifiées, des marchés caravaniers, des centres de productions artisanales importantes. Il y régnait une intense activité commerciale. D'ailleurs les Haoussa devinrent vite des commerçants aussi renommés que les Dioula manding (ils parcouraient toute l’Afrique occidentale avec leurs marchandises). Les États Haoussa réalisaient un système d'économie dans lequel le commerce et l'agriculture étaient parfaitement équilibrés avec des activités artisanales très développées correspondant parfois à de véritables manufactures de tissage, de maroquinerie. Des procédés de tissage et de teinture (particulièrement riches de coloris à la mode) permettaient la fabrication de pagnes très recherchés.
Au XVe siècle, sous le règne du roi Rimfa, Kano fut la première des cités haoussa. Elle l'était encore au XIXe siècle, en dépit des luttes incessantes entre les cités voisines. Kano habillait bien les deux tiers du Soudan et presque tout le Sahara central et oriental.
La quantité de tissus teints, expédiés annuellement à cette époque rien qu'à Tombouctou, représentait trois cents charges de chameaux et faisait travailler six familles de tisserands pendant plusieurs années.
Au début du XIXe siècle, sous le prétexte d'une guerre sainte, le conquérant Peul, Ousmane dan Fodio, s'empara de tous les États Haoussa (seul le Kebbi sut résister à cette conquête). Les Peul ont fourni pendant tout le XIXe siècle les dynasties des États Haoussa et une aristocratie dont l'influence religieuse, culturelle et politique fut considérable.

Leur Vie Economique:
Les Haoussa sont surtout commerçants et artisans, mais pratiquent aussi l'agriculture. C'est pendant la longue saison sèche qu'ils se consacrent à l'artisanat ou au commerce. Les agriculteurs confient souvent leurs troupeaux aux Peul pendant la période de l'hivernage.

Leur Vie sociale:
Les Houassa avaient une société extrêmement hiérarchisée. L'élément de base était le Gida, collectivité d'hommes et de femmes apparentés par les liens de descendance paternelle, unis sous l'autorité du plus âgé d'entre eux, le Maigida. A la tête de chaque État Houssa régnait un roi, Sarki, entouré d'une cour formée de dignitaires appartenant à la famille royale.
Les organisations socio professionnelles, appelées Sanaa, monopolisaient la plupart des activités artisanales. L'accès à ces professions était conditionné par l'héritage patrilinéaire du don, du rituel et du savoir, qui permettait à un individu d'exercer sans danger une technique particulière.
Chaque Sanaa possède une hiérarchie à l'échelon du village et de la région.

Leur Vie Religieuse:
La religion musulmane fut introduite au XVe siècle par des missionnaires Toucouleur. Mais la religion musulmane des Haoussa resta encore accrochée à des cultes animistes anciens. Pour la masse des croyants, l'islamisation a consisté en une transposition du panthéon traditionnel Asna avec Allah comme Dieu tout puissant.
La religion Asna a encore une place importante dans la vie des Haoussa. Elle est fondée sur des cultes à des divinités (Iskou ou Bori) extrêmement nombreuses. Les cultes consistent en sacrifices, chasses rituelles, danses de possessions (Bori).
Le culte des Bori est pratiqué par un prêtre. Dans chaque quartier. dans chaque village, existe un Sarkin Bori, chef de la Confrérie.
Le Sarauniye Bori est chargé de surveiller le déroulement de chaque séance des danses de possession et particulièrement le moment où le génie « monte sur la tête » du possédé. Ce dernier, appelé « cheval des génies », doit être habillé d'une certaine façon au moment où le génie possède son cheval.

Leur Vie Culturelle:
Fêtes. De nombreuses fêtes religieuses Asna ont lieu lors des semailles, des récoltes et pour les initiations. On célèbre également les trois grandes fêtes musulmanes.
Après les récoltes et pendant la saison sèche, des fêtes sont organisées pour faire se rencontrer les jeunes gens et les jeunes filles.
La langue haoussa est aujourd'hui l'une des plus évoluées et de, , plus parlées de l'Afrique occidentale. Les Haoussa ont une littérature écrite avec l'alphabet arabe. Ils ont composé des oeuvres historiques (girgams).
Une musique de Cour (fanfare en l'honneur des sultans) existe encore dans tous les sultanats Haoussa. L'orchestre est surtout composé de joueurs de grandes trompes (kakaki) ayant un ou deux pavillons en cuivre ou en fer blanc, certains pouvant atteindre trois mètres de long.
Les musiciens haoussa sont de remarquables virtuoses de l'algeita (sorte de hautbois). Ils peuvent souffler des heures sans s'arrêter en gonflant leurs joues démesurément pour emmagasiner le maximum d'air. Une aspiration par le nez leur permet de maintenir un volume d'air constant.
Les chants haoussa sont surtout accompagnés par une viole monocorde appelée godié ou inzad, dont la caisse de résonance est une calebasse recouverte d'une peau de lézard, l'unique corde étant faite avec des crins de cheval.
Les chants de louanges sont nombreux en l'honneur d'un chef, mais aussi d'un chasseur, pêcheur, cultivateur ou artisan.

Leur Vie Artisanale:
Bien qu'en grande majorité commerçants et agriculteurs, les Haoussa ont aussi de remarquables artisans. Nous avons vu que les cités haoussa ont sédentarisé beaucoup d'entre eux qui se sont regroupés par métiers dans des organisations socio professionnelles, appelées Sanaa, qui ressemblent beaucoup aux corporations du Moyen Age. Dans les cités, on trouvait de véritables manufactures de tissage et de cordonnerie qui regroupaient de nombreux artisans travaillant en commun. Les rois et l'aristocratie, ayant le goût du luxe et de l'apparat, développèrent un artisanat raffiné comme celui de la broderie, de la teinture, de la maroquinerie, de la fabrication de perles de verre. Aussi l'artisanat fait il vivre encore d'innombrables familles.

Habitation
Une invention particulière qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Afrique est une voûte, appelée d'ailleurs « voûte haoussa ». Pour remplacer les longues poutres en bois, de plus en plus rares, nécessaires à la construction des grandes pièces, les maçons haoussa ont construit des arcs en pisé plus ou moins brisés, qui divisent le plafond en caissons de plusieurs coupoles, décorées ensuite. La technique consiste à encastrer de grosses branches d'arbre ficelées entre elles dans les deux parties du départ de l'arc. Au fur et à mesure que l'on monte la voûte, on attache de nouvelles branches à l'armature déjà enrobée de pisé, et cela jusqu'à la jonction des deux tronçons de l'arc de la voûte. Une décoration en relief accentue le caractère de cette belle architecture équilibrée.
Les nervures sont peintes en rouge, bleu. On trouve ce type d'architecture à Zinder, Agadès, Tessaoua, Tahoua, Maradi.

Habillement
Boubous blancs, indigo, bleu pâle, souvent brodés, portés par les hommes. (Ceux des chefs sont particulièrement riches en broderies.) Le vêtement traditionnel comprenait un pantalon (kalmi) et une tunique de peau (karobi).
Souvent, le Haoussa porte un bonnet brodé (genre de chéchia). Les femmes sont très coquettes et ce sont elles qui font la mode de tout le Soudan (Sokoto est le point de départ de cette mode).
Les pagnes (même imprimés industriellement) sont toujours très riches en coloris et en motifs nouveaux.

Parure
Nombreux gris gris qui pendent au cou. Bracelets de perles et de cuivre portés aux bras et aux chevilles.
Coiffures très élaborées, ornées de bijoux et perles.
Les femmes se teignent souvent les pieds et les mains au henné.

Tissage, broderie
Les tisserands (Masâka, sing : Masaki) font partie de clans qui ont le monopole de ce travail artisanal. Ils font des pagnes aux dessin,, surtout géométriques : carreaux noirs et marron, bleus et blancs. brodés de jaune et de rouge, triangles, losanges, répartis entre les bayadères transversales de la bande étroite; pagnes (godo) blancs à fines rayures bleues, tissés à Birni N 'Konni, mais aussi à Tessaoua et à Maradi.
Couvertures (sakala) de Gaya, de Tillabéry, en coton rouge foncé. Les broderies haoussa sont célèbres dans toute l'Afrique occidentale. Les boubous brodés sont portés dans toutes les régions islamisées (rosace devant et derrière, brodées sur le revers gauche). Broderie de tapis de selle. On trouve la diversité de cet artisanat à Nkonni. Tahoua, Zinder, Maradi, Filingué, Tessaoua, Agadès et Niamey.

Vannerie
Nattes faites enfeuilles de palmiers doum (kala) tressées par bandes cousues ensemble, sans décor.
A Madoua, grand centre de la vannerie haoussa très renommé on y fabrique des nattes décorées : on tresse une bande avec des feuilles de palmier doum colorées en noir et rouge, d'autres bandes sont laissées écrues. Le décor est en petits damiers et chevrons combinés. Le noir est obtenu en macérant les feuilles dans de la boue avec du tanin. Le rouge vient de tiges de kienné, sorte de sorgho sauvage. Les parois des cases en banco et paille des Haoussa sont recouvertes de nattes plus souples.
A Filingué, on fabrique de très belles nattes de neuf mètres de long avec, en lisière, des bandes de cuir tressées. Elles servent à entourer les tentes des Touareg.
Autres productions : filtre, éventail, filets de calebasse, chapeau, panier, dessus de calebasse en damiers noirs et rouges.


Dernière édition par le Jeu 10 Nov à 8:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Niger: Les Haoussas   Le Niger: Les Haoussas EmptyJeu 10 Nov à 8:01

Travail du cuir
Les Haoussa sont de remarquables maroquiniers.
Le grand centre est Zinder, puis viennent Maradi, Tessaoua.
Avec quelques coloris (noir, rouge) soulignés de broderie verte et jaune, ils ont mis au point un ensemble de techniques et de motifs qui permettent de multiples combinaisons. C'est pourquoi leurs sacs en cuir sont très beaux et très recherchés.
Les objets les plus courants sont les sandales en cuir brodé (takalmi), fabriquées à Filingué, les bottes de parade en cuir vert décoré, portées par les cavaliers, les harnachements, les fourreaux d'épée, de poignards, les grands sacs en cuir. Les peaux tannées sont souvent teintes en vert ou en rouge par les tanneurs eux mêmes.
Les boîtes en peaux moulées et décorées, appelées bata, très appréciées des Touareg, sont faites surtout à Agadès par des artisans spécialisés, les malemmitand daïé, d'origine certainement haoussa, puisque tous les noms qui désignent les différents moules de bata sont haoussa. Par contre, bata est un mot songhaï qui veut dire petite boîte. Ce travail se fait dans le quartier Obitara au sud de la ville d'Agadès. On en fabrique aussi à Tombouctou. Il s'agit de petits récipients de forme ronde, ou ovale, qui servent à mettre aussi bien des parfums, des fards, des bijoux, que du tabac. Le travail est mixte : le moulage et la réalisation complète de la boîte sont réservés aux hommes. La décoration appliquée sur la peau parcheminée est, par contre, réservée aux femmes.
Ces boîtes ne sont pas des pis de chamelle comme on l'a souvent écrit, sans doute à cause de la forme de pis de certaines boîtes, réalisées par moulage.
En voici la technique particulière : après avoir construit un moule en argile très fin (la forme ressemble souvent aux oeufs d'autruche), en coupe la base de l'oeuf pour en faire le couvercle. Après avoir laissé sécher plusieurs jours, on dégraisse l'argile à l'aide d'une poudre calcaire frottée à la main pour permettre à la peau de se détacher plus facilement à la fin de l'opération. L'artisan prépare ensuite les peaux brutes de zébu ou de chameau en les raclant jusqu'au parchemin le plus fin, puis en les faisant tremper dans l'eau Pendant trois jours. Ensuite, on applique la peau humide sur le moule.
Les artisans doivent alors réaliser un cuir parfait avec des peaux rectangulaires sans aucune incision, uniquement en moulant, en lissant et en étirant la peau avec les mains, jusqu'à ce qu'elle ait pris la forme parfaite du modèle. Plusieurs couches de peaux parcheminées sont ensuite superposées et collées les unes aux autres. On laisse sécher au soleil.
Vient ensuite le travail de décoration réservé aux femmes. C'est par une technique de réserve, un peu comme pour le batik, que le décor est obtenu. La femme prépare des fils de cire d'abeilles très fins, qu'elle applique directement par pression sur la peau, sans dessin préalable. C'est un travail long et minutieux qui demande une grande dextérité manuelle, les motifs étant très variés et souvent compliqués (chevrons, spirales, losanges). Après l'application des fils de cire, on obtient un décor en relief qui sera l'opposé de celui qui restera visible après la teinture.
La teinture est rouge garance assez foncé. On l'obtient par macération d'une tige de mil avec du natron (c'est d'ailleurs la même couleur qu'on retrouve aussi bien dans la décoration des cuirs, comme dans celle des calebasses). La femme trempe ensuite la boîte dans le bain de teinture. Avec une plume d'oiseau, elle badigeonne le bata de façon à faire pénétrer la teinture dans toutes les parties laissées découvertes par la cire. Après séchage, elle enlève délicatement la cire, laissant apparaître le dessin vierge de teinture, puis elle casse délicatement la forme en argile qui se détache progressivement de la peau devenue très dure.
Il existe de nombreux modèles : pour les touristes, on trouve maintenant des modèles de tailles intermédiaires qui s'emboîtent les uns dans les autres, mais les femmes s'efforcent encore de donner une décoration différente à chaque boîte. Il existe aussi des boîtes à deux compartiments assemblés. Les formes traditionnelles ont été forcément influencées par la commande de certains Européens, qui ont fait changer les formes pour les adapter à des besoins étrangers à l'Africain (abat jour, boîte à ouvrage pour dame, etc.).
Dans le sud du Sahara, on fabrique de grands récipients en peau parcheminée avec la même technique que le bata (mais sans décor) destinés à recevoir le miel ou le beurre.

Travail du métal
Le forgeron (Matiera) est un métier héréditaire qui comporte toujours des rites nombreux. Il est souvent guérisseur. Sa production est exclusivement utilitaire (outils et armes). Les bijoux sont achetés aux spécialistes d'autres ethnies.

Travail du bois
Le bois est rarement sculpté. Le décor est toujours géométrique et il est pyrogravé. On y ajoute des aplats rouges (faits avec la tige d'une espèce de sorgho) et des aplats noirs obtenus, soit par une série de hachures serrées réalisées à l'aide du feu, soit avec du noir de fumée, soit enfin avec de l'encre.
Les artisans font aussi des mortiers, des pilons, des tabourets (madaona), des tambours, etc… Des spécialistes (Massa sokai) décorent les calebasses. Le décor des calebasses haoussa présente une richesse et une variété tout à fait exceptionnelles. On y trouve d'ailleurs de véritables écoles encore parfaitement identifiables :

École de Nkoni : décor gratté et blanchi, motifs irréguliers. A part la bordure du haut, ils ne contournent jamais l'ensemble de la calebasse. Le grattage part souvent du fond de la calebasse pour éclater en rayons de longueurs irrégulières, laissant l'autre moitié de la calebasse bien lisse.

École de l'Ader : technique de la pyrogravure, décors formés de bandes alternées de chevrons, losanges ou damiers, teintés par hachures fines, la bordure est formée de dents de scie.
Dans l'Ader, il existe aussi une décoration par incisions directes sur la calebasse encore fruit vert : lorsqu'elle est petite, avec un couteau, on pratique des motifs par incisions. A la pleine croissance du fruit, les incisions se transforment en bourrelets irréguliers dont la couleur rose ressort sur le fond jaune paille naturel du fruit sec. Il suffit de découper la queue, de vider la calebasse pour avoir un vase à eau décoré.

École du Damagaram: sans doute la plus riche en création décorative. La technique est à base de pyrogravure, relevée par des aplats de teinture rouge. Les remplissages noirs sont faits de hachures croisées profondes et serrées.
Motifs : grands chevrons, rosaces, torsades, partant du centre. On en trouve aux marchés de Tahoua, Tessaoua, Zinder, etc.

Poterie
La poterie haoussa est très variée de formes et de décors. Elle est pratiquée par un clan spécialisé (Magina). Contrairement à ce qui se passe habituellement en Afrique, ce sont les hommes qui sont potiers. Leurs épouses ne peuvent fabriquer que le toukounia, marmite à large ouverture (symbole féminin). On trouve une très grande variété de décors :
Modèle Toulou, poterie servant à contenir l'eau, à la forme très pure, proche de l'amphore grecque (un peu plus ovale), au col étroit et petite anse. Décors noirs avec parfois du blanc et motifs horizontaux avec ligne en zigzag et une bande plus large divisée en carreaux ou en jeu de diagonales.
Modèle Bouza aux motifs très simples, limités à l'embouchure. Vase largement ouvert, du type dit toukounia (dans l'Ader), au décor très particulier composé de grands chevrons blancs sur fond noir. A Tessoua et dans la région de Kano, on fabrique des toukounia avec de l'argile rouge, assez grossière, donnant une sorte de reflet métallique cuivré. La poterie brute est frottée de mica en poudre, puis cuite.
À Zinder, on fabrique une belle poterie d'un noir mat aux belles formes très modernes, comme un candélabre à trois branches.
A Agadès, on trouve au marché une belle poterie de la région, la seule décorée, appelée « vase de fiançailles », aux décors très riches. souvent inspirés des motifs des calebasses haoussa.
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