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 Le Niger: Les Songhaïs

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korrigane

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Localisation : le kremlin bicêtre
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MessageSujet: Le Niger: Les Songhaïs   Le Niger: Les Songhaïs EmptyJeu 10 Nov à 7:55

LES SONGHAIS


Leur Milieu:
Songhaï, ou Sonrhaï : 300 000 au Mali, 150 000 au Niger.
On en trouve aussi en Burkina Faso, au Bénin, au Nigeria. Les Songhaï actuels sont issus de métissage entre les populations qui occupaient ces régions aux origines (Sarakolé, Malinké, Sorko, etc.) et les émigrants venus du Nord (Berbère, Touareg, Arabe, Maure, Peul). Les apports d'éléments peul et touareg ont donné aux Songhaï un nez plus étroit et une peau plus claire que les autres ethnies noires.
Les Songhaï ressemblent beaucoup aux Touareg. Comme eux, ils portent le litham. Aussi est il souvent difficile de les différencier. Pourtant, pendant longtemps, les Touareg pillèrent, razzièrent les villages songhaï, inspirant la terreur en mettant le feu aux cases. Ils occupent une zone qui épouse la courbe de la boucle du Niger, du lac Débo, à l'embouchure dut Berni n'Kebbi au Nigeria, avec comme principaux centres les villes du long du fleuve : Goundam, Diré, Tombouctou, Gourma Rharous, Bourem, Gao, Ansongo, ci Ayorou, Tillabéry, Tera au Niger.
Le Niger peut être considéré comme l'élément vital de ce peuple qui v it en partie sur les bords et dans la région des lacs.
Plusieurs traditions font remonter les origines légendaires des Songhaï au temps de Moïse, au moment où celui ci chassa dÉgypte Samirion et tous ceux de sa race. Ils s'installèrent dans la région de Gao. d'autres à Tiendâdi, dont les habitants actuels prétendent être les descendants du Pharaon. Ces émigrants auraient fait souche avec autochtones.

Leur Histoire:
L'histoire commence par plusieurs légendes. C'est vers l'an 500 que .es Songhaï, peuple noir guerrier, vinrent se fixer sur les bords du Niger oriental.
Leur centre était Koukia, en pays Dendi. Ce peuple était divisé en trois classes qui ne s'entendaient pas toujours très bien : les Sorko (piroguiers, pêcheurs « maîtres de l'eau»), les Do (agriculteurs, éle eurs, « maîtres de la terre ») et les Gow (chasseurs, « maîtres de la brousse »).
Au XIe siècle, des Berbères, sous la pression des Arabes, se fixèrent près des Do, et fondèrent la dynastie Dia, de race blanche, qui régna trois siècles sur le peuple songhaï. Avec les mariages mixtes, les Berbères se métissèrent rapidement et finirent par ne plus se distinguer des autochtones.
Chassés par les Dia, les Sorko remontèrent le fleuve et fondèrent, vers 690, la ville de Gao. Ils durent l'abandonner deux siècles plus tard aux Dia et se réfugièrent finalement autour du lac Débo.
C'est vers 1009 que le quinzième roi Dia, Dia Kossoï, fixa sa capitale à Gao, qui rivalisa en grandeur et prospérité avec Ghana et Mali.
Sonni Ali, dit Ali Ber le Grand (1464 1492) sut transformer ce petit royaume en un empire, le plus grand qu'ait jamais connu l'Afrique occidentale (aussi vaste que celui de Charlemagne). Il reprit aux Touareg Tombouctou (qui se vida de ses intellectuels), se rendit maître du Macina et du Haut Niger, prit Djenné (après sept ans de siège) et conquit le Nord du Yatenga et le Gourma. Son fils lui succéda, mais très vite, un de ses généraux, Mohamed Touré, noir Soninké (Sarakolé), s'empara du pouvoir en 1493 et se proclama roi sous le nom de Askia Mohamed (1493 1529). Très bon administrateur diplomate rusé, il fit de Tombouctou une seconde capitale. Son pèlerinage à la Mecque fut fastueux.
Il s'empara de Mali, capitale de l'empire rival. Il entreprit la guerre sainte contre les païens Mossi, annexa les États haoussa et prit Agadès.
Vers 1520, son empire puissant et organisé avait pris le relais de celui du Mali. Il transforma Tombouctou en un centre intellectuel très important, avec des universités nombreuses et cent quatrevingts écoles coraniques. Le commerce y était florissant et de nombreux artisans s'y installèrent. Les étudiants venaient du Maghreb pour suivre des cours réputés.
Ses fils et petits fils furent incapables de maintenir son oeuvre. Ils se combattirent, s'entre tuèrent et précipitèrent la chute des Songhaï, dont la richesse (le sel et l'or) attira la convoitise du Sultan saadien du Maroc, Ahmad el Mansour.
Après plusieurs tentatives malheureuses, le Maroc, qui convoitait l'or des Askia, enrôla trois mille renégats espagnols sous la conduite du pacha Djouder. Le 12 avril 159 1, les fusils et les canons marocains démantelèrent les trente mille hommes et les douze mille cavaliers de l'armée songhaï, sans armes à feu. Ce fut la ruine de l'empire Songhaï.
L'Askia se réfugia au Gourma où il fut tué. Les pachas marocains se succédèrent à Tombouctou et à Gao. La caste noble des Arma, métis des unions des marocains avec des femmes songhaï, prit le pouvoir en 1680. Cent vingt huit princes se succédèrent à Tombouctou mais, en 1770, les Touareg s'emparent de Gao et pillent Tombouctou.
Au moment de l'arrivée des Européens, les Songhaï étaient morcelés en petits États désunis dont deux seulement avaient pu conserver leur indépendance.

Leur Vie Economique:
Les Songhaï sont surtout agriculteurs. Les travaux des champs sont limités de mai (semailles) à octobre (récolte). Le reste de l'année, beaucoup deviennent artisans. Ils sont aussi éleveurs, comme les Peul, ils ne destinent pas leurs troupeaux à la vente.

Leur Vie Sociale:
Au sommet de J'aristocratie, se trouvent les Arma, descendants des Marocains, mariés à des femmes Songhaï, puis les Songhaï nobles. descendants des premiers émigrants. Les Sorko sont pêcheurs.
Pour pêcher, ils lancent un grand filet lesté qui se déploie en cercle (le birgi). D'autres sont chasseurs d'hippopotame, de lamentin et de caïman au harpon (zogu). Ils sont craints parce qu'ils pratiquent la magie. Ils fabriquent des pirogues en cousant les unes aux autres des planches de palmiers.
Les Gabibi (hommes noirs) sont l'équivalent des Bellah, captifs des Touareg, qu'on rencontre dans tous les marchés songhaï comme bouchers, maçons ou domestiques.
Les Kalan sont les descendants des enfants issus de seconds mariages que les femmes Songhaï contractent avec les hommes de leur race, après le divorce d'un mari marocain. Les Kalan, éduqués par les Marocains, qui continuaient à les protéger, sont lettrés, mais surtout ils sont artisans tailleurs, bijoutiers, cordonniers, ou commerçants. Ce sont leurs femmes qui fabriquent les célèbres bijoux de paille de Tombouctou,
Les Songhaï sont polygames. La situation de la femme Songhaï est plus élevée que celle des femmes des autres ethnies sédentaires. Elle est honorée et respectée, un peu comme les femmes Touareg. Il ne faut pas oublier cette complexité ethnique songhaï où les métissages culturels sont nombreux.

Leur Vie Religieuse:
L'Islam, appelé au début « religion des étrangers blancs », s'est trouvé obligé de respecter les croyances ancestrales des Songhaï. Un syncrétisme absorba les deux religions, en plus des rites musulmans, beaucoup de Songhaï continuent, plus ou moins secrètement, à pratiquer les cultes des ancêtres. Ils sont réputés comme magiciens et faiseurs de pluie. Toute la mythologie songhaï est basée sur la suprématie dans le premier ciel, celui des hommes et des génies Dieu (Dogo) étant dans le septième ciel des génies appelés : Holey. Les Holey peuvent se matérialiser dans les cérémonies de possession, empruntant le corps d'un danseur en crise. (Le culte des Bori des Haoussa correspond assez bien aux Holey songhaï.)
Le plus célèbre culte des Holey est le Yenendi, qui se situe à la fin de la saison sèche en mai juin, surtout dans la région de Niamey (qui semble être la Mecque de l'animisme). Le Yenendi est destiné Li faire venir la pluie dans des conditions favorables aux cultures et à concilier l'humeur de Dongo, génie du tonnerre.
En dépit de toutes ces croyances, les Songhaï sont musulmans dan, tous les actes importants de leur vie. Cette religion a pénétré dan
les masses populaires au moment des conquêtes peul des XVIIIe et XIXe siècles.

Leur Vie Culturelle:
Vie religieuse et fêtes sont étroitement liées. Les grandes fête, populaires songhaï correspondent aux trois grandes fêtes musulmanes.
A cause de la profonde influence Touareg, ce sont les femme, Songhaï qui jouent du violon (N'Diarka).
Les chansons populaires, souvent très licencieuses, sont aussi chantées en général par elles.
Les conteurs chantent les louanges des grands chefs disparus afin continuent à veiller sur les vivants et les générations future,.

Leur Vie artisanale:
Chez les Songhaï du Nord, les artisans ne constituent pas de caste, ce sont les Kalan qui sont, en général, artisans (leurs femmes font des bijoux en paille tressée remarquables). Les membres de la même famille peuvent exercer plusieurs métiers différents, selon la vocation et les dons de chacun. Mais dans certaines régions influencées pale Sud, l'artisanat est réservé à des castes d'autres ethnies : Garassa (forgerons) Saké (cordonniers), Malé (tisse rands). Les Gara,,;. par exemple, sont les forgerons des Touareg qui travaillent aupour les Songhaï. Le Garasa touareg ne fait que transformer le fer. tandis que le Zam, forgeron songhaï, sait le fabriquer.
Ce sont les femmes de ces artisans qui font de la poterie et de la vannerie. Les tisserands sont des anciens captifs de case (propriété d'un maître) se transmettant le métier de père en fils. Avant, ils tissaient sur commande de leur maître, cultivaient le sol, et ne pouvaient travailler à leur compte que trois jours par semaine.
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MessageSujet: Re: Le Niger: Les Songhaïs   Le Niger: Les Songhaïs EmptyJeu 10 Nov à 7:56

Habillement
Les chefs et les notables ont emprunté aux Touareg le litham et le grand boubou indigo (derbé). Dessous, ils portent une blouse blanche (forkia) et un pantalon bouffant (sibi). Ils entourent leurs tètes d'un grand turban (fatara). Ils portent des babouches (tâmi) ou des sandales (kouroutami).
Les femmes Songhaï ont la réputation d'être très élégantes. Un pagne de coton blanc (diara) enroulé autour du corps sous les aisselles laisse la poitrine nue. C'est pourquoi, en ville, les femmes portent un petit corsage droit, ajusté sans manche (cha cha), et une jupe très courte.

Parure
Les hommes se rasent généralement la tête (tiab). Ils se font percer le lobe de l'oreille droite mais y placent rarement un anneau. Ils ont de nombreux gris gris autour du cou.
Les femmes se font des coiffures très compliquées qui rappellent souvent les coiffures en cimier des femmes Peul : nattage géométrique au sommet du crâne (dioumbou), deux ou quatre longues mèches tressées qui pendent le long de chaque oreille, parsemées de perles (alouba), des grains de corail, des piécettes d'argent. Une mèche unique, tressée elle aussi, pend en arrière de la nuque.
Toute la coiffure est graissée avec une sorte de cosmétique à base de beurre. Oui donne des noms imagés à ces différentes coiffures : « pirogue du ciel » (ce qui veut dire avion!), « passer la nuit avec celui qu'on aime », « soufflet de forge », « zazou », « panier à Kola », etc…
Elles se font percer le lobe et la partie supérieure de l'ourlet de hacune des oreilles pour y mettre des petits anneaux de métal torsadé avec des fils de cuivre (badila) et des perles de corail et d‘ambre.
Certaines se font aussi percer la narine droite pour y passer un qui a la forme d'un petit cadenas (nina korbey) que seules les femmes mariées ont le droit de porter. (Sur le plan esthétique, l'effet n'est pas très heureux!)
Aux chevilles et aux bras : gros bracelet de cuivre (diendji). Colliers de perles au cou (heri) et gris gris (kira). Elles se teignent les mains et les pieds au henné. Il ne faut pas oublier non plus les célèbres bijoux de paille, imitant l'or, fabriqués par les femmes Kalan à Tombouctou, elles réalisent aussi des bracelets de perles multicolores.

Tissage
Tisserands : Tiakay, en songhaï.
Beaucoup de tisserands de l'Afrique occidentale sont d'origine songhaï et zarma.
Ils font partie d'un groupe social particulier (anciens captifs de case). On naît tisserand, on ne le devient pas. Rares sont les rues des villages où l'on ne trouve pas un métier installé à demeure. Ils sont ambulants, allant de village en village, leur métier sous le bras, à la recherche de commandes. Ils reviennent dans leurs villages à la saison des pluies pour cultiver leurs champs.
Les tissages les plus classiques des Songhaï sont les couvertures pagnes, appelés kounta, en laine et coton. Ces pagnes peuvent être utilisés en tapisseries par la richesse de leurs coloris et de leurs motifs (vert, bleu, rouge, jaune, noir). Certains fils sont tressés et insérés dans le tissage pour donner un effet de relief irrégulier. Les pagnes mougnourou, noir et blanc, aux motifs en losanges et damiers sont magnifiques. Les plus beaux tissages songhaï sont faits à Goundam, à Niafunké et à Gao, au Mali, et, au Niger, à Tillabéry, à Ayorou, à Niamey; en Burkina Faso, à Dori. A Goundam, on fabrique des tapis de petites bandes assemblées (genre patchwork) de 2 x 1,50 tri, des tentures de mariage en pure laine (ocre, écru, noir et blanc) de 4 à 5 m de longueur, et en laine et coton (carreaux bleu indigo et blanc) avec carreaux blancs, semis géométriques bleu, ocre ou noir (4 x 1,50 m).
Ces grands tissages sont offerts pour le mariage. Plus la femme en possède, plus elle est considérée comme riche.
Traditionnellement, en pays songhaï, seuls les Arma (descendants nobles des envahisseurs marocains) ont le droit d'exercer le métier de tailleur.

Vannerie
Comme armature des cases en arceaux, on utilise d'abord des nattes grossières en feuilles de palmier doum (tari), puis des nattes en paille liées ensemble par des séries de cordelettes de fibre ou des lanières de cuir (terma). Certaines nattes sont ornées de dessins noirs et rouges, obtenus en fixant de petites pailles refendues et colorées suivant le dessin voulu.
La vannerie est habituellement achetée aux femmes des Bellah, les jours de marché, paniers en vannerie spiralée, vans de différentes dimensions (fendou), vannerie en paille tressée en forme légèrement conique (léfé).
Les bijoux de paille de Tombouctou sont fabriqués exclusivement par les femmes Kalan d'origine songhaï. La technique consiste à appliquer des tiges de paille de blé fendues ou à les incruster dans une armature en cire, pour former un bijou dont le décor ressemble aux bijoux en or filigrané. C'est un travail qui rappelle beaucoup celui de la décoration des bata. Lorsque l'artisan a terminé son bijou, il J'asperge de couleur jaune safran.
Ces bijoux sont des reproductions des bijoux en or qui étaient réservés aux femmes libres et riches. Certains modèles sont magnifiques mais d'une très grande fragilité, un simple fil de coton sert de fermoir. Ces femmes font aussi des chaînes à anneaux assemblés qui servent de collier ou de ceinture.
Il faut entre deux et quatre jours pour confectionner un beau collier. On trouve ces bijoux de plus en plus difficilement à Tombouctou et à Gao (Mali) et à Niamey (Niger).

Calebasses. Les femmes décorent les calebasses soit avec la technique de la pyrogravure, soit en imprimant des dessins à la cire. comme pour la technique des bata.
Elles décorent non seulement l'extérieur, mais aussi le fond et l'intérieur de la calebasse. Les plus décorées sont celles qui servent à faire tremper les mains des femmes dans le lallé (henné).

Travail du cuir
Ce sont les femmes des forgerons (Zam) qui travaillent le cuir. Le, femmes Kalan font des portefeuilles en cuir très ouvrage, mais. en général, le travail du cuir est réservé aux artisans spécialisés de, autres ethnies (Maure et Touareg en particulier).
Les poufs en cuir sont souvent importés dut Maroc. Les artisans cordonniers songhaï réalisent de très belles samaras (sandales), travail long et complexe, avec des variantes dans les motifs et les couleurs par rapport à celles des autres ethnies voisines (les Songhaïs utilisent, comme les Touaregs, du bleu et du vert pâle, alors que les Peuls se limitent toujours au jaune, rouge et noir). La semelle est en de vache, les garnitures en peau de mouton. Les cordonnier, qui sont installés au grand marché de Niamey sont tous originaire, de la région de Filingué.

Métal
En dehors de la ville de Niamey, le village en huttes de paille de Boukoki comporte le quartier des forgerons chaudronniers. C'est un immense dépôt de carrosseries de voitures et de ferraille, diverses que ces habiles forgerons transforment en grands plat,. en trépieds servant de support aux canaris (doufo), en fourchette, couteaux, poignards, etc.
D'autres forgerons sont installés dans un petit hameau de paillottes appelé Zamei Kwara. Ils pratiquent leur métier comme en brousse : tuyères en terre culte, soufflets de peaux manoeuvrés par les apprentis. Ils réalisent surtout les outils, houes, pioches, faucilles, mors et étriers des chevaux. Ce sont les Garasa, bijoutiers des Touareg, qui fabriquent pour les Songhaï (et les Zarma) les lourds bracelets de bras et de chevilles en cuivre. Ils connaissent aussi la technique de la cire perdue pour la fabrication de petits sujets destinés aux touristes (en métal blanc) : porteuse d'eau, musicien, griot au tam tam, pileuse de mil, etc.
Lors des mariages, le Garasa se déguise d'une façon grotesque et réclame à tous les invités des cadeaux que personne ne peut lui refuser.

Travail du bois
Il n'y a pas de sculptures chez les Songhaï. Il n'y a pas de caste spécialisée. Ils réalisent librement des petits bancs, (bondou), des louches (dioto), des plats, pyrogravés ou non, des mortiers (tindé) et des pilons (hindjé). Le lit songhaï (dari) est une sorte d'estrade soutenue par six ou huit piquets de bois sculptés sur laquelle on déroule trois nattes solides (kala) en nervure de palmes refendues et liées ensemble par des lanières de cuir. Une famille de six personnes peut prendre place dans ce lit.

Poterie
Fabriquées par les femmes Kalan ou les femmes de caste, les poteries aux formes très pures, légèrement renflées, sont décorée, de motifs triangulaires blancs et ocres et noirs, directement sur le fond naturel de l'argile rougeâtre. Ces motifs s'insèrent entre les. lignes des bandes horizontales qui entourent complètement la poterie.
Le noir est à base de latérites ferrugineuses pilées, le blanc à base de kaolin.
Ces potières sont souvent soeurs ou épouses des forgerons. Le, potières du Dallol Bosso sont des femmes Bellah venues du Nord.
On trouve dans les principaux marchés songhaï des marmites (gourcoussou), des plats à couscous (hanfi), des jarres à eau (koussou), des canaris profondes pour la sauce (bountiarga).
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