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 Le Mali: Les Malinkes

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korrigane

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Localisation : le kremlin bicêtre
Date d'inscription : 10/11/2005

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MessageSujet: Le Mali: Les Malinkes   Le Mali: Les Malinkes EmptyJeu 10 Nov à 7:33

LES MALINKES


Leur Milieu:
Manding ou Mali où le roi vit.
Malinké sujet du Mali ou Maninka.
Pour certains, le Mali (Mani) signifie lamentin, totem des Malinké.
Le groupe Manding comprend en premier les Malinké, puis les Bambara, les Khassonké, les Dioula.
C'est pourquoi les Malinké paraissent unis aux Bambara par une étroite parenté (type physique très proche, communauté de langue, de couleurs, de croyances).
Au Mali, on compte 300 000 Malinké.
Le pays Malinkala se situe à cheval sur le haut Niger entre Bamako et Siguiri ; il est limité au sud par les monts du Fouta Djalon. Centres : Kita, Keniéba, Bafoulabé, Ouassoulou, Kaba, et, en Côte d'Ivoire, Odienné, Touba, Séguéla.
Le Mandé fut un lieu de rassemblement de plusieurs ethnies. Les griots généalogistes déclarent que trente familles Mandé ont essaimé dans toute l'Afrique Noire mais relèvent d'une origine commune. Les Manding comprendraient, au nord, les Bozo, les Soninké; au centre, les Bambara, les Malinké, les Fulanké, au sud, les Dialonké et les Songhaï.
Du point de vue de l'ethnologie culturelle qui nous intéresse, cette parenté, même lointaine, peut nous aider à mieux comprendre certains « métissages culturels » restés obscurs mais qui donnent une grande cohésion culturelle à toute cette civilisation mandingue. On retrouve un style très homogène dans les masques et les statues chez les Bambara, les Dogon, les Mossi, les Bobo et les Sénoufo.

Leur Histoire:
Au XIIIe siècle, apparaît le héros Soundjata Keïta, dont les griots genéalogistes chantent encore la légende fabuleuse. Soundjata créa une armée, affronta et tua, en 1235, Soumangourou Kanté, roi du Sosso, à la célèbre bataille de Krina. Il annexa tous les pays qui formaient le Sosso, y compris J'ancien royaume du Ghana dont il détruisit la capitale vers 1240.
Il fonda un empire immense qui englobait les mines d'or du Bouré et du Galam. Il put ainsi contrôler le commerce de la poudre d'or que les caravanes, venues du Maroc, de Tripoli et même d'Égypte, échangeaient contre du sel, des tissus, du cuivre, etc. Il mourut vers 1255.
L'empire du Mali fut à son apogée au XIVe siècle sous le règne de Kankan Moussa (1312 1337). On a souvent évoqué le pèlerinage qu'il fit en 1324 à la Mecque, qui frappa l'imagination de tous ses contemporains par son faste et son luxe. Il fit son entrée au Caire avec une escorte de 10 000 personnes, précédé de centaines d'esclaves somptueusement habillés et portant chacun une barre d'or. Les dix ou douze tonnes d'or que Kankan Moussa dépensa au Caire fit baisser son cours dans tout l'Orient pendant plus de treize ans!
Moussa ramena avec lui au Mali des érudits, des artistes, des juristes., des commerçants qui établirent des liens étroits, culturels et économiques, entre l'Égypte et le Mali. Parmi les artistes se trouvait le poète et architecte arabe Abou Ishaq Ibrahim es Sahéli. C'est à lui que l'on doit l'implantation de nombreux édifices en banco, restaurés mille fois au cours des siècles, mais dont on retrouve encore les traces, à travers les mosquées de Djenné et de Tombouctou, sous le nom de style soudanais.
La prospérité du Mali à cette époque était basée à la fois sur une période de paix (rare dans l'histoire agitée du Soudan) et le développement du commerce des villes avec les centres caravaniers du Maghreb, d'autant que la sécurité régnait dans l'ensemble du vaste empire et que les marchands ambulants Dioula pouvaient circuler librement.
Seuls sauront se maintenir indépendants de cet empire les États Mossi, réfractaires à l'Islam, et les Dogon, protégés par leurs falaises inaccessibles. Les ethnies des régions du sud furent protégées de la cavalerie manding par la mouche tsé tsé.
Moussa mourut vers 1335 après vingt cinq ans de règne. Le dernier grand roi du Mali fut Moussa Souleïman, frère de Moussa. Son règne fut brillant. Il fit un pélèrinage à la Mecque et rapporta de nombreux livres arabes. La décadence du Mali commença à sa mort.
Pendant les XVe et XVIe siècles, l'anarchie grandissante détermina l'éclatement de l'empire. Les vassaux déclarèrent leur indépendance comme les Songhaï, les Bambara, qui créent plus tard des royaumes puissants. Le pays fut envahi par les Mossi, tandis que le sud du Sahara passa sous l'influence des Touareg qui s'emparèrent de Tombouctou.
La décadence s'accentua aux XVIe et XVIIe siècles. Le Mali sollicita en vain l'alliance des premiers colons portugais contre ses ennemis. Ce sont les Bambara qui mettront fin à ce vaste empire.

Leur Vie économique:
L'agriculture est l'activité essentielle des Malinké.
Ils pratiquent la culture tournante des Bambara. Pendant la saison sèche, ils confient leurs troupeaux aux Peul qui font la transhumance dans le Sahel.
Pour les Nyamakala, hommes de castes, quels que soient leurs métiers, ils sont avant tout cultivateurs exploitant leur terre. Le mode de commercialisation de leurs produits est lié à une économie de subsistance. La contrepartie se donnait souvent encore en nature (troc). Lorsque J'artisan a besoin d'argent, il vend le surplus de sa production au marché directement ou par l'intermédiaire d'un commerçant Dioula.

Leur Vie Sociale:
La structure sociale mandé est de base classique. Le village constitue encore la cellule de base. Le Ili est l'enclos de la famille étendue. Il n'y a pas beaucoup de différence entre l'organisation sociale des Malinké et celle des Bambara. La société est divisée en trois grandes catégories sociales : les hommes libres, cultivateurs et nobles, appelés Horo ou Tontigui; les hommes de castes (Nyamakala); les anciens esclaves : les Dyon, anciens captifs, ils sont libres depuis le décret de 1906.

Leur Vie Religieuse:
Malgré la forte influence de l'Islam, introduit très tôt dans le Mandé, la plus grande majorité des Malinké est restée animiste. Seuls les souverains (après le pèlerinage à la Mecque) se convertissaient avec leur entourage à la religion musulmane, mais jamais ils ne firent de l'Islam une religion d'État. Aussi retrouve t on chez les Malinké des associations secrètes du genre du komo des Bambara, réservées aux seuls initiés. Ces associations, appelées to, sont divisée., , en deux catégories : l'une à caractère religieux, ésotérique et culturel (nama, komo), l'autre d'entraide mutuelle pendant les travaux agricoles ou association des chasseurs danseurs comme le Dôso to.
Le culte des ancêtres est un lien culturel entre les différentes classes. C'est dans ce fond animiste que se trouve encore la richesse culturelle des Manding.

Leur Vie Culturelle:
Fêtes et cérémonies diverses. Dans chaque village, beaucoup de cérémonies rituelles se situent à l'époque des moissons (saison sèche). Elles sont organisées par les sociétés secrètes (chaque association a ses masques et sa musique propre).
La circoncision et l'excision sont des opérations rituelles. Les préparatifs de ces cérémonies sont nombreux : tissage et teinture des vêtements des circoncis (les garçons sont vêtus d'une tunique et coiffée d'un bonnet, tous deux jaunes. Les filles portent un pagne teint également en jaune).
Le mariage étant considéré comme très important dans la vie communautaire Malinké est une grande fête.

Musique, chants et danses. Ils revêtent une importance particulière chez les Manding constituant un fait culturel global dont le centre est le griot.
Les diely v (griots) sont d'origine Bambara, Malinké ou Khassonké.
Tout le monde est libre de faire de la musique, mais certaines
danses sont réservées à certaines classes sociales ou religieuses
(par exemple la danse des forgerons : tagué).
Les diely sont en général musulmans.
Par contre., les donso diely (appelés aussi soro), attachés exclusivement aux chasseurs, sont animistes.

Littérature.
Il existe chez les Malinké une différence entre le conte et le mythe. Le conte est considéré comme une fable, le mythe se fonde au contraire sur une vérité ancienne. Les griots sont encore les dépositaires de la parole « Malinké » et du sens poétique par l'évocation de l'épopée de tout le groupe, à l'aide de maximes, de récits épiques, souvent rythmés par un accompagnement musical.
Dans la région de Kita, de nombreux diely sont célèbres dans tout le Mali.

La Vie Artisanale:
La société des hommes de caste, les Nyamakala, comprend les forgerons (Noumo), possesseurs des secrets techniques, guérisseurs et magiciens. La branche des Koulé est spécialisée dans le travail du bois; les cordonniers bourreliers (Garanké), leurs femmes sont teinturières d'indigo; les griots (Diely), spécialistes du verbe, de la musique et du liant.
Le tissage n'est pas effectué par une caste spéciale sauf celle des tisserands Peul et Toucouleur, les Maboulé.
Seule la femme du forgeron (Numu Musso) peut être potière. Elle vend sa production de canaris et ses couscoussiers multicolores (nyiti) aux marchés les plus proches.
Actuellement encore., l'homme libre (Horô) est incapable spirituellement d'assumer les charges « occultes » réservées aux gens de castes craints justement pour leurs pouvoirs secrets. Aussi le métier artisanal est il considéré comme un patrimoine héréditaire. L'apprentissage se confond avec une série d'initiations, véritable mystique du travail manuel.
Mais il faut rappeler que ces artisans castés sont principalement des agriculteurs et d'une façon saisonnière « artisans ». L'artisanat malinké ne se pratique qu'aux saisons, jours et heures qui ne conviennent pas aux travaux agricoles. Certains travaux comme la vannerie et le tissage peuvent être pratiqués par tout le monde. On dit d'ailleurs que le Malinké est très adroit de ses mains et qu'il adore bricoler. Dès l'âge de 9 ans, il fabrique de petits chapeaux de paille, tresse des paniers.
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MessageSujet: Re: Le Mali: Les Malinkes   Le Mali: Les Malinkes EmptyJeu 10 Nov à 7:33

Habillement
Il y a deux sortes de boubou : le baraké doloki, boubou pour le travail, teint en jaune, et le diamaro doloki, boubou pour aller au village, de couleur blanche.
Le Malinké porte parfois un bonnet (appelé à cause de sa forme évoquant une gueule de crocodile : bama dah) ou un chapeau de paille cônique (gaban).
Les chasseurs portent un boubou spécial couvert de signes magiques, sur un fond jaune, et sur lequel sont cousus des grisgris : griffes et dents de fauves, miroirs, cauris, etc.
On trouve la même différence pour la femme : pagne pour travailler (baraké fini) de couleur jaune et pagne habillé (diamaro fini) de couleur blanche.
On ne retrouve cette distinction que dans les villages très isolés. Ailleurs on porte des vêtements à la mode (pagnes imprimés industriellement).

Parure et bijoux
Les hommes se font raser la tête mais certains préfèrent se faire tresser les cheveux. Quelques uns ont le lobe de l'oreille gauche percé d'un petit anneau d'or (porte bonheur).
Les femmes tressent leurs cheveux et fixent aux nattes des coquillages ou des perles de couleur. Elles portent plusieurs rangs de colliers de perles non seulement autour du cou mais aussi autour des reins, des bracelets de cuivre autour des bras.


Tissage, broderie, teinture
Tout le monde peut tisser chez les Malinké mais, en général, ce sont les Maboulé (mabo, au singulier) qui sont les spécialistes du tissage.
On distingue les tisserands de laine (Kassa) de Niafunké et du Macina de l'ethnie peu], et les tisserands Toucouleur (originaires du Fouta Toro), spécialistes du tissage du coton.
Leurs femmes font de la teinturerie. Ils ont entre autres pour tana le boa (Ngadate).
L'une des principales manifestations de la soumission des épouses malinké consiste à accepter de filer le kû bla, coton récolté et distribué par le père de famille. Les épouses doivent l'égrener, le carder, le filer et le tisser au profit de la communauté familiale tout entière. C'est pourquoi la quenouille est le symbole de la fidélité des épouses, On trouve les tissages malinké dans toute la région de Bafoulabé.
De nombreux tisserands dioula sont regroupés en Burkina Faso et en Côte dIvoire.

Vannerie, nattage
Tout le monde peut tisser des nattes, des paniers, des ruches, des chapeaux de paille.

Cuir
Les Garanké se retrouvent aussi bien chez les Bambara que chez les Toucouleur, qui les appellent garankobé, et les Sarakolé, qui les désignent sous le nom de garanko.

Travail du métal
Il est l'apanage de la caste très fermée des Noumou (Tagué, en sarakolé), divisée en bijoutiers et forgerons batteurs de fer.
Les bijoutiers fabriquent des bracelets en cuivre, des bagues de cuivre et d'argent. Le naminoro est une bague composée d'un fil d'argent et d'un fil de cuivre torsadés ensemble. Les femmes en portent plusieurs à chacun de leurs doigts.
Dans la région de Kita, le forgeron dispose encore de hautsfourneaux pour la fonte du fer, édifiés en forme de sphère en argile (dâ ku), hauts de 1,50 m au dessus d'un trou peu profond duquel sort une canalisation pour la coulée. Ces fours ne sont utilisés qu'une seule fois. La durée de la fonte est de deux ou trois jours (pour environ 7 kg de fer).
L'atelier du forgeron est le vestibule de sa lu (maison). Il utilise comme outils sa forge (fâ da), son enclume (kala), sa lime (kaka), son marteau (tori) et ses longues pinces (ta) servant à extraire le fer rouge.
Les fâ sont des soufflets composés de deux outres en peau de bouc, liées à deux tuyaux en fer qui aboutissent au foyer pour attiser le feu de charbon de bois.
Bois
Le travail du bois est pratiqué en général par les Numa, branche des Koulé. Leurs outils sont la hâche, le burin, le couteau. Ils fabriquent des objets usuels (lits, tabourets), des statues et les masques.

Poterie
Les femmes des forgerons réalisent la poterie utilitaire (couscoussiers multicolores très particuliers aux Malinké). On trouve cette production surtout dans la région de Kita mais aussi dans certains villages malinké de Côte d'Ivoire et du Sénégal (voir Dioula). Par exemple, à Séguéla (106 km de Dan, en Côte d'Ivoire), les femmes malinké font une très belle poterie vernissée (engobage d'ocre fait d'un mélange de terre rouge, de termitières et d'une décoction de feuilles rouge foncé, proche de celui réalisé à Katiola (Côte d'Ivoire).


La société des hommes de caste, les Nyamakala, comprend les forgerons (Noumo), possesseurs des secrets techniques, guérisseurs et magiciens. La branche des Koulé est spécialisée dans le travail du bois; les cordonniers bourreliers (Garanké), leurs femmes sont teinturières d'indigo; les griots (Diely), spécialistes du verbe, de la musique et du liant.
Le tissage n'est pas effectué par une caste spéciale sauf celle des tisserands Peul et Toucouleur, les Maboulé.
Seule la femme du forgeron (Numu Musso) peut être potière. Elle vend sa production de canaris et ses couscoussiers multicolores (nyiti) aux marchés les plus proches.
Actuellement encore., l'homme libre (Horô) est incapable spirituellement d'assumer les charges « occultes » réservées aux gens de castes craints justement pour leurs pouvoirs secrets. Aussi le métier artisanal est il considéré comme un patrimoine héréditaire. L'apprentissage se confond avec une série d'initiations, véritable mystique du travail manuel.
Mais il faut rappeler que ces artisans castés sont principalement des agriculteurs et d'une façon saisonnière « artisans ». L'artisanat malinké ne se pratique qu'aux saisons, jours et heures qui ne conviennent pas aux travaux agricoles. Certains travaux comme la vannerie et le tissage peuvent être pratiqués par tout le monde. On dit d'ailleurs que le Malinké est très adroit de ses mains et qu'il adore bricoler. Dès l'âge de 9 ans, il fabrique de petits chapeaux de paille, tresse des paniers.

Habillement
Il y a deux sortes de boubou : le baraké doloki, boubou pour le travail, teint en jaune, et le diamaro doloki, boubou pour aller au village, de couleur blanche.
Le Malinké porte parfois un bonnet (appelé à cause de sa forme évoquant une gueule de crocodile : bama dah) ou un chapeau de paille cônique (gaban).
Les chasseurs portent un boubou spécial couvert de signes magiques, sur un fond jaune, et sur lequel sont cousus des grisgris : griffes et dents de fauves, miroirs, cauris, etc.
On trouve la même différence pour la femme : pagne pour travailler (baraké fini) de couleur jaune et pagne habillé (diamaro fini) de couleur blanche.
On ne retrouve cette distinction que dans les villages très isolés. Ailleurs on porte des vêtements à la mode (pagnes imprimés industriellement).

Parure et bijoux
Les hommes se font raser la tête mais certains préfèrent se faire tresser les cheveux. Quelques uns ont le lobe de l'oreille gauche percé d'un petit anneau d'or (porte bonheur).
Les femmes tressent leurs cheveux et fixent aux nattes des coquillages ou des perles de couleur. Elles portent plusieurs rangs de colliers de perles non seulement autour du cou mais aussi autour des reins, des bracelets de cuivre autour des bras.

Tissage, broderie, teinture
Tout le monde peut tisser chez les Malinké mais, en général, ce sont les Maboulé (mabo, au singulier) qui sont les spécialistes du tissage.
On distingue les tisserands de laine (Kassa) de Niafunké et du Macina de l'ethnie peu], et les tisserands Toucouleur (originaires du Fouta Toro), spécialistes du tissage du coton.
Leurs femmes font de la teinturerie. Ils ont entre autres pour tana le boa (Ngadate).
L'une des principales manifestations de la soumission des épouses malinké consiste à accepter de filer le kû bla, coton récolté et distribué par le père de famille. Les épouses doivent l'égrener, le carder, le filer et le tisser au profit de la communauté familiale tout entière. C'est pourquoi la quenouille est le symbole de la fidélité des épouses, On trouve les tissages malinké dans toute la région de Bafoulabé.
De nombreux tisserands dioula sont regroupés en Burkina Faso et en Côte dIvoire.

Vannerie, nattage
Tout le monde peut tisser des nattes, des paniers, des ruches, des chapeaux de paille.

Cuir
Les Garanké se retrouvent aussi bien chez les Bambara que chez les Toucouleur, qui les appellent garankobé, et les Sarakolé, qui les désignent sous le nom de garanko.

Travail du métal
Il est l'apanage de la caste très fermée des Noumou (Tagué, en sarakolé), divisée en bijoutiers et forgerons batteurs de fer.
Les bijoutiers fabriquent des bracelets en cuivre, des bagues de cuivre et d'argent. Le naminoro est une bague composée d'un fil d'argent et d'un fil de cuivre torsadés ensemble. Les femmes en portent plusieurs à chacun de leurs doigts.
Dans la région de Kita, le forgeron dispose encore de hautsfourneaux pour la fonte du fer, édifiés en forme de sphère en argile (dâ ku), hauts de 1,50 m au dessus d'un trou peu profond duquel sort une canalisation pour la coulée. Ces fours ne sont utilisés qu'une seule fois. La durée de la fonte est de deux ou trois jours (pour environ 7 kg de fer).
L'atelier du forgeron est le vestibule de sa lu (maison). Il utilise comme outils sa forge (fâ da), son enclume (kala), sa lime (kaka), son marteau (tori) et ses longues pinces (ta) servant à extraire le fer rouge.
Les fâ sont des soufflets composés de deux outres en peau de bouc, liées à deux tuyaux en fer qui aboutissent au foyer pour attiser le feu de charbon de bois.

Bois
Le travail du bois est pratiqué en général par les Numa, branche des Koulé. Leurs outils sont la hâche, le burin, le couteau. Ils fabriquent des objets usuels (lits, tabourets), des statues et les masques.

Poterie
Les femmes des forgerons réalisent la poterie utilitaire (couscoussiers multicolores très particuliers aux Malinké). On trouve cette production surtout dans la région de Kita mais aussi dans certains villages malinké de Côte d'Ivoire et du Sénégal (voir Dioula). Par exemple, à Séguéla (106 km de Dan, en Côte d'Ivoire), les femmes malinké font une très belle poterie vernissée (engobage d'ocre fait d'un mélange de terre rouge, de termitières et d'une décoction de feuilles rouge foncé, proche de celui réalisé à Katiola (Côte d'Ivoire).
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