Casque de type Berru
Casque des populations celtes dès le V ème siècle av. J.-C., le type Berru est coulé d'un seul bloc, soit en bronze, soit en fer ; en effet les forgerons celtes préfèrent le travail du fer. Il est dépourvu de paragnathides et le couvre-nuque est peu développé. Probablement lié à un certain statut social, ce type de casque est souvent décoré, soit par gravure, soit par applique. On le retrouve surtout en Champagne mais aussi en Allemagne et jusqu'en Slovaquie. Il est contemporain d'un modèle très proche des casques à calotte hémisphérique du bronze final.
Casque de l'expansion celte 1
Modèle luxueux s'il en est, le casque d'Agris date du IV ème siècle av. J.-C. Le timbre est en fer et le couvre-nuque est riveté; le décor est exécuté sur une feuille de bronze dorée (ceci reste exceptionnel). Au-dessus des paragnathides, nous pouvons remarquer l'emplacement d'ornements ajoutés. Les autres casques de ce type sont souvent plus fonctionnels et restent une évolution directe du casque de type Berru. C'est sans doute un casque similaire que portait Brennus lors du sac de Rome.
Casque de l'expansion celte 2
Très proche du casque d'Agris, les matériaux en sont identiques, avec cette fois-ci des incrustations de corail. Le casque de Canosa semble issu d'un atelier italien tout en conservant une technologie et une typologie celtes : si le timbre est en fer, le couvre-nuque forme une seule pièce avec le timbre. Par ailleurs, les plumiers latéraux sont peut-être une adaptation italique des ornements celtes. Ce casque prouve d'une part que l'influence celte ne se limitait pas au pillage et d'autre part que les artisans de Canosa savaient apprécier autre chose que la céramique.
Casque celte récent
Les modèles occidentaux sont fabriqués d'une seule pièce alors que les modèles plus orientaux (dans la zone danubienne) sont composés de plusieurs pièces rivetées. La forme est assez nouvelle par rapport aux modèles plus anciens. On suppose que ce type de casque se développe à partir du II ème siècle av. J.-C. et perdure probablement jusqu'à la fin de la guerre des Gaules (-52). Le timbre peut aussi être arrondi et dépourvu de porte-cimier. Le rebord plissé et la forme plus ergonomique des paragnathides évoquent le casque de type béotien. Cette translation de typologie a pu s'effectuer soit par l'intermédiaire des Galates, soit par des mercenaires gaulois dans les armées hellénistiques.