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 Le Sénégal: Les Woloffs

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korrigane

korrigane


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Localisation : le kremlin bicêtre
Date d'inscription : 10/11/2005

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MessageSujet: Le Sénégal: Les Woloffs   Le Sénégal: Les Woloffs EmptyJeu 10 Nov à 6:16

LES WOLOFFS


Leur Milieu:
L’ethnie Wolof (ou Ouolof) est la plus nombreuse du Sénégal avec de la population (l 350 000). Les wolofs tiennent leur nom de la langue qu'ils parlent. Cette langue emprunte sa dénomination au pays Lof, point de départ de l'empire Diolof.
Le pays wolof s'étend de Saint Louis jusqu'au sud de la presqu'île Cap Vert, avec comme principaux centres : Saint Louis, T ouba, Diourbel, Thiès. Cependant, les Wolof sont dispersés dans autres régions et parmi d'autres ethnies.
Après le français la langue officielle est le wolof, parlé par la majorité des Sénégalais (chaque ethnie conserve néanmoins sa propre langue).

Leur Histoire:
L’entrée dans l'histoire des Wolof est liée, au XIVe, siècle, à un chef légendaire, N'Diadiane NDiaye, qui fonda le royaume Dyolof en réunissant tous les États du nord au sud jusqu'aux royaumes du Sine du Saloum et une partie du Fouta. L'unité de ce peuple wolof, réalisée par les rois du Dyolof, éclate vers le XVIe siècle en plusieurs Etats qui allaient, jusqu'à la période coloniale, alterner règnes pacifistes et guerres fratricides
•Le Oualo, sur la rive gauche du Sénégal (capitale N'Diourbel)
•Le Cayor, le plus puissant, de Saint Louis à Rufisque jusqu'à Touba au centre
•Le Baol, entre le Cayor et le Sine
•Le Dyolof, au centre
•Les Lébou, au Cap Vert, qui proclamèrent leur indépendance en 13 après de nombreuses luttes contre le Cayor.
On trouvait toujours à la tête de ces États monarchiques un souverain appelé Damel, et la Linguère, mère ou soeur du damel. Les guerriers pillaient souvent les paysans. Pendant la colonisation, les chefs wolof saisirent l'opportunité de la culture intensive de l' arachide pour pénétrer dans d'autres régions (Sine, Saloum, Ferlo) influencèrent fortement.


Leur vie économique
L’arachide et le mil sont les grandes cultures des Wolof, avec comme grands centres : Thiès et Diourbel.
Dans les villes, les Wolof sont souvent fonctionnaires.


Leur Vie sociale:
La société wolof traditionnelle avait une structure sociale divisée en trois grandes classes qu'on retrouve encore aujourd'hui.
1. Les Gor, subdivisés eux mêmes en Garmi (familles princières, dignitaires), Diambour (nobles) et Badolo (paysans).
2. Les Nye Nyo, gens de caste, tous artisans, méprisés par les Gor. Ils sont restés endogames. On distingue parmi eux :
Les Teugué (Tög) : forgerons ou bijoutiers dont les femmes sont toujours potières
Les Laobé : artisans du bois aux origines peul qu'on retrouve dans d'autres ethnies et qui sont itinérants
Les Woudé: artisans du cuir, cordonniers Les Raba : tisserands
Les Gueveul : griots, tout à la fois chanteurs, musiciens, historiens.
3. Les Diamé, anciens esclaves, nés dans la famille, traités avec affection; aujourd'hui ils sont libres mais restent souvent attachés à la famille de leur ancien maître.


Leur vie religieuse:
Actuellement, la majorité des Wolof est islamisée, mais la pénétration de l'Islam fut lente et tardive. Encore maintenant, de nombreuses superstitions se mêlent à l'Islam (crainte des sorciers et des djinns, amulette protectrice, etc.).
Les marabouts forment des familles très influentes. L'originalité de l'islamisation du pays wolof (achevée à la fin du XIXe siècle) réside dans l'importance des confréries religieuses. Il existe deux confréries importantes : la Tidjaniya et la Confrérie des Mourides.
Les adeptes de la Tidjaniya accordent des vertus très particulières à l'interprétation des rêves qui est faite par un religieux spécialisé.
Le port d'un talisman (amulette appelée teré en wolof) correspond chaque fois à un symbole de rêve. La secte des Mourides eut pour fondateur Cheik Amadou Bamba, qui prêcha la sanctification par le travail manuel agricole.

Leur vie culturelle:
La littérature orale est extrêmement riche en proverbes, devinettes, contes d'animaux, chansons épiques dont les griots sont les principaux interprètes. Il existe chez les Wolof de véritables troupes de griots qui se livrent sur commande à l'éloge d'une famille ou d'une personnalité. Le spectacle consiste parfois en joutes oratoires. Nombreux, d'ailleurs, sont les contes wolof qui pourraient être joués par plusieurs acteurs.

Habillement
La femme Mouride a conservé l'usage du voile qui remplace le pagne wolof. Elle a la tête toujours entourée d'un grand pagne voile. Les autres femmes portent des pagnes aux dessins batikés ou imprimés industriellement, de couleurs vives et dont la mode change très vite.
Les hommes portent encore le vêtement traditionnel, vaste culotte Li boubou, une petite calotte comme coiffure.

Parure
Les femmes mettent des bijoux dans leurs cheveux, portent aux oreilles de grosses boucles en or, des colliers autour du cou et de la taille.
A la naissance de son premier enfant, la jeune mère wolof a droit à un bracelet d'argent qui indique sa nouvelle situation de mère.
Les coiffures sont très hautes et artistiquement composées, rehaussées d'un voile léger (madra) et de bijoux en or. Ces coiffures sont variées, allant du simple chignon porté par les femmes âgées, aux nattes et structures compliquées des jeunes filles.

Tissage
Les Raba tissent sur un métier de type soudanais horizontal. Du temps du royaume du Cayor, c'étaient les femmes qui tissaient des toiles de coton réputées très fines.
Aujourd'hui quelques unes tissent encore, mais en général ce sont elles qui cueillent le coton, le teignent et le filent et ce sont les hommes qui tissent. Ils se servent de plus en plus de fils industriels aux couleurs solides. Ils réalisent des bayadères multicolores pour confectionner des pagnes très colorés.
La teinture à l'indigo est pratiquée par les femmes. Saint Louis est le grand centre de la teinture à l'indigo.
Les teinturières utilisent une technique dite « robe tyeins » avec différents types de réserves obtenues en variant le plissage ou les ligatures du tissu. Le tissu est d'abord plié en long, les extrémités superposées sont cousues ensemble par un fil qui forme un froncé régulier; un second fil est passé parallèlement et un troisième décrit un zigzag. Le dessin obtenu est appelé « peau de serpent » en raison de son aspect marbré, on obtient aussi des cercles, des soleils, des losanges. Les réserves par nouages sont faites par des ligatures très serrées (à l'aide de fil de raphia ou de caoutchouc) qui sont dénouées après teinture. Selon la façon dont le tissu a été ligaturé, on obtient des motifs très variés.
Chaque dessin a un nom particulier
Toli (crapaud) : on plie le tissu de chaque côté, on rabat les deux plis, on forme un petit tampon qu'on attache avec un fil.
Habade (attaché) : on place selon le dessin voulu des graines de coton que l'on enferme dans le tissu en les serrant grâce à un fil de coton.
Le tissu imprimé est battu sur une planche lisse avec un lourd maillet de bois pour enlever les traces des plis de nouage et le lustrer.
Une autre technique consiste à tremper dans la cire chaude un pochoir en bois gravé d'un motif en relief (rayures, cercles, carreaux, animaux stylisés, peignes, ciseaux, ananas, poissons, oiseaux) et à l'appliquer sur le tissu (coton blanc épais ou tissu industriel « damassé » appelé bazin).
On trouve ces pagnes teints dans le quartier de N'dar Tout, à Saint Louis, et à Dakar au marché aux tissus. Les autres centres sont : Thiès, Touba, Diourbel.

Vannerie
La vannerie wolof, artisanat de type familial, a une très grande variété de dessins et de techniques. Les paniers pour porter les noix de kola sont en feuilles de palmes tressées en damier. Au marché Kermel, à Dakar, on trouvera de nombreuses vanneries (paniers, cages, plateaux) ainsi qu'à Touba et à Diourbel.


Travail du cuir
Les Woudé sont les cordonniers maroquiniers qui réalisent sandales, étuis à couteau, amulettes ou gris gris, selles et harnais de chevaux. Pour les Européens, ils font des porte monnaies, des sacs à main en crocodile ou en lézard, des étuis de bouteille, etc.
Les sacs sont bien faits, de formes classiques, mais souvent les fermoirs sont de mauvaise qualité. On les trouve à Soumbedioune, à Dakar et aux centres d'artisanat de Thiès et de Diourbel.

Travail du métal
Dans l'ancien Cayor la place qu'occupaient les chefs de caste était exceptionnelle dans la vie politique du royaume. Ils étaient les seuls dépositaires de la tradition. Fara Teug est un des titres les plus importants parmi ceux que portaient les chef,,. Il désigne le chef des forgerons Teugué (dans un lamanat). Ceux ci sont subdivisés : en forgerons qui fabriquent exclusivement les armes, les outils agricoles, comme la daba, sorte de houe, large et courte pour creuser des trous et Filer, pour le sarclage, sorte de croissant de fer ajusté à un long manche oblique. C'est un très bel outil, parfaitement adapté au sol sableux de cette région;en bijoutiers, dont la qualité du travail de l'or et de l'argent est réputée dans toute l’Afrique. Particulièrement le travail du filigrane : bijoux réalisés avec des fils d'or d'une très grande finesse assemblés par soudure avec une minutie admirable. C'est une technique assez chargée que beaucoup d'Européens n'aiment pas, mais qui est très appréciée par toutes les femmes africaines.
On a découvert dans des familles de la région de Saint Louis des bijoux en filigrane des XVIe et XVIIe siècles. On explique cette découverte par l'implantation d'une colonie de bijoutiers juifs d'Espagne, qui auraient appris la technique du filigrane à des bijoutiers locaux qui auraient ainsi transmis cette technique jusqu'à nous.
Chaque bijou wolof a un nom particulier : les boucles d'oreille pour femmes mariées en filigrane s'appellent long long; un pendentif central en forme de coeur nieti tiré; un tour de cou fait de boules d'or filigranées tiene ivouroun,
Les bijoutiers font aussi des petits bracelets en argent « porte-bonheur » pour les accouchées ayant un enfant mâle. Ce bracelet est orné de dessins gravés en creux. Tous les bijoux en argent se font avec des anciennes pièces européennes fondues. On les achète au poids.
Les bijoutiers wolof jaunissent l'or en mettant le bijou dans un bain composé de salpêtre, d'alun ou de sel marin mis au feu dans un creuset. Le bijou prend une couleur jaune d'or très violente que les femmes apprécient particulièrement. On peut trouver tous ces bijoux à Dakar (quartier des bijoux), à la coopérative des bijoutiers sénégalais (120, avenue Clémenceau) et au village artisanal de Soumbedioune (les bijoux se vendent au poids de l'or ou de l'argent et sont contrôlés), à Thiès, Diourbel, Saint Louis, aux marchés ou chez les bijoutiers,
A Diourbel se trouve l'atelier du fondeur Cheik Diop qui, à l'aide de la technique de la cire perdue, représente les anciens rois du Djolof, du Baol et du Cayor, entre autres Lat Dior, damel du Cayor, mort en 1885. C'est un sculpteur remarquable dont les oeuvres sont maintenant très recherchées. Ses fils continuent la tradition.

Travail du bois
Dans l'ancien Cayor, Malaw était le responsable de la caste des artisans du bois, servant d'intermédiaire entre sa caste et les autorités.
Les Laobé (voir Peul) fabriquent des mortiers, des pilons, des bols, t des cuillères et des pirogues. Au village artisanal de Soumbedioune, près de Dakar, on peut voir de nombreux sculpteurs. Certains ont du talent, mais la plupart copient des masques sénoufo ou produisent en grande série des biches ou des éléphants.

Poterie
Les femmes des forgerons font la poterie utilitaire, jarre à eau, canaris divers. Dans la région de Thiès, les poteries sont décorées
de motifs géométriques colorés en blanc, jaune, rouge, d'un très bel effet décoratif.
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